Dimanche dernier, Julie et moi avons enfin réalisé la table d’inspiration provenço-marseillaise dont on parle depuis longtemps. Cette table elle a une histoire, la notre. Julie et moi-même nous sommes rencontrées il y a … 25 ans, en cette sainte année 1998 (la meilleure quand même non ?), au détour d’une histoire cocasse (pour des gamines de 7 ans) qu’on a raconté 29466393 millions de fois à qui veut bien l’entendre. De l’enfance jusqu’à aujourd’hui, on a difficilement pu faire plus différentes l’une de l’autre (je vous passe les détails honteux qui seront probablement réservés au déballage du mariage de l’une ou de l’autre un jour) mais on tombait quand même d’accord quand il s’agissait de créer des maisons et des villes entières au sims (et de noyer les sims mais on fait plus ce genre de trucs aujourd’hui).
Et dehors, par la fenêtre, il y avait ce champ. Ce cabanon. Cette vue, cet environnement qui nous a vu grandir, évoluer, nous ramasser un peu parfois aussi, mais surtout nous « retrouver » autour du même métier (on avait tenté quelques débuts en photo en 2003 mais je vous promet que c’était pas glorieux, j’ai encore les dossiers) : la photo.
Si je me suis orientée vers le mariage, les célébrations, la famille, Julie s’est tournée vers l’agriculture, le bien-manger, l’humain derrière le légume (le légume aussi hein). C’était une évidence, il fallait qu’on crée ensemble une table d’inspiration fête de famille avec des fruits et légumes (et des fleurs ! ) de saison.
Et puis assez rapidement, ça a tourné autour du pastis. Rien d’étonnant non plus, on est nées toutes les deux à quelques jours d’écart dans la plus belle ville du monde : Marseille. Des assiettes vintages traditionnelles que j’ai toujours connu jusqu’aux vases bleus et blancs en passant par les « momies », cette table s’est révélée comme une madeleine de Proust teintée de nostalgie. Je le vois un peu comme un hommage à la famille, au passé, parce que tout est symbole de ces repas sans fin avec mes grands-parents, mes parents, chaque Dimanche, à Marseille ou plus tard dans le Var et mon coeur se serre un tout petit peu parce qu’il parait que maintenant, la famille, c’est à nous de prendre le relais (chose que Julie et moi n’avons manifestement toujours pas mis en pratique à presque 32 ans mais c’est un autre sujet).
Avec ces photos, j’espère pouvoir vous transmettre cette douceur de vivre provençale, cet amour des choses simples, des bons aliments, des repas sans fin dans le jardin devant la maison, entre les cyprès et les oliviers, dès que les beaux jours reviennent. J’aime l’idée de partager avec vous de tels moments lors de vos mariages et je mets tout mon cœur pour transmettre cette ambiance et cette atmosphère dans mes reportages photos. Que ce soit dans un domaine qui me fait rêver depuis des années ou dans le jardin derrière votre maison de famille, je pense que le coeur de mon métier, c’est de vous garantir des souvenirs, d’un moment auquel vous repenserez avec tendresse dans 20 ans et que vous transmettrez, après vous. Parfois, ça tient à de petites choses, comme un vase qui nous a vu naître, ou une tradition familiale.